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Une petite histoire pour passer le temps?

7 novembre 2007

Vous avez du feu?

Petite réaction sans importance à l'étonnante information découverte récemment dans les passages en longeur sillonants labyrinthiquement le bâtiment béni de notre foyer d'étudiant catholique(c'est le titre)(avant le titre faisait cinq lignes, mais j'ai raccourci, préférant la qualité à la quantité, ce qui est stupide vu que la science dispensé ici n'a pas de valeur pécunière, le rapport qualité-prix n'est donc ici d'aucune utilité. Et finalement, le titre fait quand même cinq lignes).

Mesdames messieurs, je crains qu'après la lecture de ce qui va suivre, vos zygomatiques ne tressautent gaiement au rythme de la manifestation spontanée et sonore associée à une gaieté soudaine. Autrement dit: vous allez rire!

Mon histoire commence donc un de ces soliloques déclamatoire donc le talent se transmet dans ma famille de génération en génération depuis moi même. Je monologais donc paisiblement, déambulant dans les couloirs, m'émerveillant de la possibilité que m'offrait le monologue de parler sans être contredit. Je soliloquais donc, lorsque mon attention se porta subitement sur une affiche à première vue banale et sans intérêt. Mais quelle n'a pas été ma surprise lorsque j'ai découvert le message profond et essentiel inscrit sur ce pauvre et banal morceau de papier!

Le message donc, présenté sur fond bleu traditionnel, informait solenellement de l'apparition dans l'enceinte de notre foyer, doux foyer, d'un mouvement d'ampleur nationale, révolutionnaire, futuriste, voir néo-conceptualiste, crée par un mouvement intellectuel né au sein d'une certaine "Fraternité Ecclésiastique Constantinienne".

Ce groupuscule ambitieux, avait visiblement la volonté de nous plonger tous (je dis bien tous: sentez vous un peu concernés par ce qu'il m'arrive) dans un bain aux odeurs rances de catholicisme moyen âgeux! Ils voulaient revenir à nos bonnes vieilles coutumes, à nos chères traditions... en brûlant les hérétiques!
Brûler les hérétiques!! Vous imaginez? Voilà enfin quelque chose de merveilleux!!! Mais je m'
enflamme... Cette affichette m'a vraiment fait impression, je vous dit cela pour que vous n'alliez pas penser que je fais ici feu de tout bois. Ce groupe visiblement chaleureux mérite vraiment d'apparaître sous les feux de la rampe, d'être révélé au grand jour, de briller de mille feu!! Voilà un groupe capable de ranimer la flamme patriotique, de mettre à feu et à sang ces pays qui nous empêchent d'être en paix, d'ouvrir le feu sur les hérétiques... je suis sûr que si on leur laisse le feu vert, ca va être un véritable feu d'artifice!!! J'en mettrais ma main au feu !

Hélas, au moment où je tentais de me renseigner à brûle pourpoint sur les différents moyens d'adhèrer à ce groupe salvateur, j'appris non sans désappointement qu'ils avaient été battus aux élections... Après m'être dit qu'ils n'avaient finalement pas fait long feu, je me suis dit qu'à force de jouer avec le feu..

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31 octobre 2007

Petite intervention...

Petite intervention parasite, suite à la révélation subite mais néanmoins hilarante qui m'a été faite sur la véracité des hypothèses particulièrement enfantines et puériles qu'entretiennent certaines représentantes du sexe féminin comprises entre 13 et 19 ans, rapport à la perversité bestiale de quelques mâles en ruth. (C'est le titre)

compte tenu de ce qui précède, j'espère  que vous êtes en mesure d'imaginer sans peine que ce qui va suivre ne relève pas des expériences particulièrement déterminantes pour ce ramassis d'individus rampants, puants et buveurs que l'on appelle communément l'Humanité (méchanceté gratuite, certes, mais défoulante...).
Je disais donc qu'il s'agissait ici d'une histoire anecdotique mais ô combien révélatrice de la face cachée d'une société d'apparence qui profite, tel le saltimbanque moyen, de n'importe quel masque à sa portée pour jouer la comédie. Mais faites tomber le masque et l'ignoble faciès vulgaire et difforme hurlera sous vos yeux, mesdames et messieurs, la vérité criante qu'est la condition humaine, entravée par des siècles de morale et libérée sans conditions à travers cette dimension hors du monde que représente Internet.

Ah, vous voilà enfin avec un élément de plus, le puzzle commence à se former: la masse informe et visqueuse qui nous sert de  système nerveux central, et qui normalement est logé dans la boîte crânienne comme chez tous les vertébrés vous informe qu'il s'agira d'Internet.
Il se trouve que hier au soir, alors que, comme ne l'a jamais dit Sophocle, nous "picolions tranquillement" (je plaisante.) Alors donc que nous discutions en paix de la politique nucléaire du Rwanda (authentique) entre gens de bonne compagnie dans l'un de ces lieux de débauche et de vices communément appelé foyers d'étudiants où, soit dit en passant, et en passant pas trop vite sinon on ne comprendra rien, nous résidions tous; l'envie nous prit de nous adonner à un rite incompréhensible, stupide et pourtant répandu qu'est le discussion par "CHAT" !
Pour les incultes du siècle passé, qui habiteraient dans une grotte depuis la dernière ère glaciaire, voici quelques explications. Le Chat (prononcer « tchatte ») est un
service Internet permettant un échange écrit en temps réel entre des utilisateurs connectés sur le même site. C’est un lieu d’échanges et de rencontre. Pour les idéalistes romantiques égarés entre deux siècles et désireux de trouver sur terre une société de bonheur, de bon goût et de vertu, et à qui l’idée viendrait que ces sites auraient pour but l’augmentation de la masse de connaissance par le partage et l’enrichissement des culture, je vous le dit tout net : vous vous fourvoyez !

Ces sites sont souvent des sites de rencontres particulièrement infestés de vermines perverses qui n’ont en tête que les cellules grises servant à gérer la masse libidineuse qui leur titille le bas ventre. C’est de ces personnes méprisables dont nous allons parler (ou plutôt dont JE vais parler, c’est ça la démocratie).

A l’aide d’un stratagème bas et faible, indigne de nous, mais que voulez vous (non ne répondez pas, je m’en fout) après une certaine heure je suis en pilotage automatique ; un stratagème donc qui consistait à nous faire passer pour un jeune fille (nous = les trois arriérés stupides et inoccupés qui jouions sur ces sites louches. Je ne donnerais pas de nom) nous avons réussi à appâter une quinzaine de blaireaux libidineux en quête de partenaires.
Après avoir reçu des demandes toutes plus horribles les une que les autres, nous avons repéré quelques messieurs, se dissimulant sous des pseudonymes sans équivoque (grossequeue par exemple) et qui semblaient particulièrement attirés par le personnage virtuel que nous représentions.
Après les présentations d’usage dans les chat (« t’es bonne ? »), nous avons réussi à fixer rendez vous à l’un de ces messieurs non loin de nos appartements. Nous descendons alors, excités (intellectuellement parlant bien sûr) à l’idée de rencontrer en VRAI l’immondice perverse avec laquelle nous avions discuté il y a peu.

Il est intéressant de constater que dans ce type de situations, n’importe lequel de ces humbles et tranquilles promeneurs, peut être considéré comme un dangereux pervers prêt à forniquer avec une ******* virtuelle.

Après un quart d’heure d’attente interminable, nous apercevons enfin notre Homme !! OUI, il est venu ! OUI il existe !! OUI il existe des « hommes » assez stupides pour trouver des partenaires de cette façon là !!
Inutile de vous préciser que cette âme en peine s’est mise à errer sans trouver cette jeune fille au pantalon blanc transparent tant convoitée.

La morale de cette histoire je ne vous la donnerai pas. Je vous laisse en trouver une et vous faire une idée sur la situation de cet animal en ruth : est ce sa faute à lui, pauvre être au quotient intellectuel proche de celui du balai brosse, ou est ce la faute de ce système qui permet à n’importe quel étudiant d’occuper ses soirées à autre chose qu’à ses études chéries ?

24 octobre 2007

Au nom du pèze...

A tous et a toutes.
Si vous êtes étudiant et que vous cherchez a vous faire de l'argent.
Si vous êtes un extraterrestre qui tente désespérement de comprendre l'espèce humaine.
Si vous êtes une personne innocupée et qui cherche des moyens de se divertir.
Si vous êtes un anarchiste corse séparatiste impliqué dans la mafia russe depuis 1975
Si vous êtes un socialiste convaincu qui ne sait comment se recycler
Si vous êtes un maniaco dépressif responsable a lui seul du trou de la sécu
Ou même si vous êtes une personne normale...
....
Alors ce texte est fait pour vous!
C'est un traité, expliquant les meilleurs moyens de se faire du blé!
Non garanti, non remboursé, il vous distraira peut être.
En tout cas, une chose est sûre: il vous fera perdre du temps.
Et comme le temps c'est de l'argent...
Vous allez vous faire avoir !

Au_nom_du_p_ze

23 octobre 2007

Extrait de "Il était une fois"

Il était une fois.

Pièce pour 7 personnages ; en 5 actes.

Un conteur, un prince,un roi, une princesse, une sorcière, une bête et un balayeur.

(extrait de l'acte 2)

Le conteur : Bon, on peut poursuivre ?

La Sorcière : JE VEUX MOURIR !

Le Balayeur : qu’est ce qu’elle dit ?

Le Prince : Non rien, c’est quand l’effet de la drogue s’estompe.

Le Balayeur : Et vous trouvez ça normal ?

La Bête : Bah ! Tu n’as jamais vu la Princesse bourrée ! Ca c’est pas normal !

La Princesse : C’est pas drôle !

La Sorcière : Je me sens un peu seule…

La Bête : je suis là !

La Sorcière : Je préfèrerais être seule…

Le Roi : Tu es cruelle !

La Sorcière : Le monde est cruel. Nous allons tous mourir.

Le Balayeur : elle est bizarre…

Le Prince : Non, là elle est normale.

crane

23 octobre 2007

MAR-A-KASS (intro)

Voici l'intro de MAR-A-KASS, la quête de Renaud, Sybille et Gnork.

Prologue :

Une salle, dans un château. Renaud et sa mère (la Reine) discutent.

La Reine : Mon fils ! Le temps est venu pour vous de partir !

Renaud : Oui, mère, je suis prêt !

La Reine : Vous avez 20 ans, votre père est mort…

Renaud : Ah bon ? Mais alors celui qui tous les soirs vous…

La  Reine : Votre père est mort vous dis-je ! Il est temps de vous trouver une reine. Vous partirez au château de      

     Mar-Â-Kass, là bas, une princesse vous attend.

Renaud : Y a beaucoup de princesses qui attendent à rien faire dans les châteaux ?

La Reine : Oui, et vous, à la base, vous êtes le prince charmant qui vient les délivrer puis les épouser. Ca va, vous avez compris ?

Renaud : Oui mère ! J’ai compris, je pars tout de suite !

La Reine : Attendez. La route sera longue et semée d’embûches, vous aurez besoin d’aide.

Renaud : D’aide ?

La Reine : Oui. J’ai demandé à deux de nos plus valeureux guerriers de vous accompagner.

Renaud : Lesquels ?

La Reine : Il s’agit de notre meilleur archer. Ou plutôt de notre meilleur archère : Sybille.

Renaud : Ah, ça c’est une bonne nouvelle.

La Reine : Mais je vous prévient : pas touche !

Le deuxième chevalier, je l’ai choisi pour sa sympathie et son dévouement pour vous. Il s’agit de Gnork, le barbare sarrasin.

Renaud : NON !!! Maman, pas lui !!!! Je t’en prie !! Je veux bien tous les chevaliers du royaume SAUF LUI !!!

La Reine : Silence !!

Renaud : Mais…

La Reine : Gnork est très gentil, en plus il vous aime bien. Bon, c’est vrai qu’il n’est pas très malin…

Renaud : Il est même carrément con.

La Reine: Oui, c’est vrai, mais il est immortel.

Renaud : C’est bien, ça fait UNE qualité au combat ! Il ne sait même pas tenir une épée.

La Reine : SILENCE ! Vous partirez avec lui j’ai dit ! Maintenant, allez préparer vos bagages pour Mar-Â-Kass.

Adieu mon fils et bonne chance. Votre histoire commence !

Pai_iniacio

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23 octobre 2007

J'ai dû partir

Un homme seul. Il est assis sur une chaise, une valise à ses pieds. Une voix qui semble venir de partout et de nulle part. C’est sa conscience. L'homme:

- J’ai dû partir.

- …Je sais…

- …

- Ce n’est pas bien.

- … je sais. Mais tu sais bien que c’était la seule solution.

- Oui.

- Alors pourquoi tu me dis que c’est mal ?

- Parce que je fais mon boulot de conscience.

- … ma pauvre. Tu n’en as pas marre de faire des reproches à tout le monde ?

-  Je n’en fais pas à tout le monde ! Je suis ta conscience personnelle. Je n’en fais qu’à toi !

- Je suis censé me sentir flatté ?

- Tu sais que comme conscience je suis plutôt tranquille ?

- Ah bon ?

- T’en connais beaucoup des hommes qui tuent sans que leur conscience ne dise rien ?

- Tu m’as fais la morale je te rappelle.

- Oui, fin, c’était vachement limité pour un meurtre !

- Tss… tout de suite les grands mots.

- Tu appelles ça comment toi ?

- Un bienfait envers l’humanité.

- On ne tue pas son frère.

- D’ici à un instant ça ne te regardera plus.

- …

- …

- … tu veux vraiment… ?...

- Oui !

- Pourquoi es-tu parti ?

- Pour avoir la paix.

- Ah, c’est vrai que tu vas l’avoir bientôt.

- Je me passerais de ton cynisme. Je suis grand je fais ce que je veux.

- Tu n’as aucun regret ?

- Qui veux tu que je regrette ?

- Ta femme.

- …

- Alors ?

- … Non, je crois que même elle je ne la regretterais pas.

- Alors, si même elle tu la laisses, je crois que tout es fini.

- Tout va finir.

- Pourquoi es-tu parti ?

- Pour fuir.

- Tu aurais pu le faire là-bas.

- Je sais. Mais j’aime être seul, face à moi-même, avec toi, ma conscience. (Un temps) Au fond, je crois que tu sera celle que je regretterai le plus.

- Merci.

- Bon. Il est l’heure.

(Un temps)

- Au fait, conscience, tu veux savoir pourquoi ?

- … je veux bien oui.

- …  je crois que j’étais jaloux.

- …

- … tu trouves que c’est une mauvaise raison, hein ? Mais tan pis, j’aimais sa femme, je l’ai tué lui.

-  Je crois que tu te retardes.

- Tu me chasses ?

- Non. Je t’aide.

- … Merci !

Un temps. L’homme ouvre sa valise. Il en sort un revolver.

- Adieu conscience.

- Au revoir, mon cher.

Noir. Coup de feu.

fleurdecactus

22 octobre 2007

Bonjour mesdames et messieurs

Et toujours une rue. Deux bonhommes habillés de façon trop laide. Ils distribuent des papiers pour un club de danse, histoire de faire un peu de publicité. Ils abordent les passants qui seront invisibles tout au long de la scène.

marcos_bateleur

Type 1 : Bonjour madame, nous distribuons des tracts pour promouvoir notre nouvelle école de danse… Vous n’avez pas le temps ? Vous avez des enfants ? ( il éclate de rire) Vous ?! ( il se prend une baffe.)

Type 2 : Bonjour monsieur, nous distribuons des tracts pour… quoi ? ça pollue ?... on s’en fout c’est pas nous qui ramassons ! Moi irresponsable ? T’as vu ta gueule ?  Tu veux te battre ?

Type 1 : Bonjour madame, nous distribuons des tracts pour promouvoir notre nouvelle école de danse ? Vous voulez pas ? Pourtant ca vous ferait du bien ! Ca y a été sur les chocolats, non ?

Type 2 : Bonjour monsieur, nous distribuons des tracts pour promouvoir notre nouvelle école de danse… Pardon ?... ah mais, les hommes peuvent aussi faire de la danse, sans problème. Mais non, tous les danseurs sont pas homo ! Y en a aussi qui sont des femmes, parfois… bin, monsieur, partez pas…

Type 1 : Bonjour ma petite ! Tu veux faire de la danse ? Tu sais, la danse classique, c’est une bonne base pour tout ! Après on peut tout faire ! Quoi ? Ah… non, pour le foot, pas tout à fait… bon, ben, tant pis hein !

Type 2 : Bonjour madame ! Euh… pardon monsieur !

Type 1 : Bonjour monsieur, nous distribuons des tracts pour promouvoir notre nouvelle école de danse. ( TRES lentement ) O u i ,  d e   l a   d a n s e   c l a s s i q u e ,   d a n s e   d e   s a l o n ,  h i p   h o p ,   d i s c o / Bon si je vous emmerde faut le dire ! Comment ça « non » ? Vous regardiez ailleurs ! Je mets le temps que je veux !

Type 2 : Bonjour, nous distribuons des tracts, mais comme vous avez une tête à pas savoir lire, c’est pas grave.

Type 1 : Bonjour ma petite ! Tu es toute seule ? Va rejoindre ta maman ! Quoi ? non, tu peux pas rester avec moi, moi je travaille là ! Non, non, arrête, lâche moi… non, fout moi la paix ! Lâche moi, lâche moi je te dis ! Non, non, non, stop, arrête de pleure, arrête, non, stop… écoute, stop, arrête, écoute moi, je vais te garder, et ta maman viendra te chercher ici, ok ? Bon, voilà… ça va mieux ? Voilààà… allez, mouche toi maintenant… non, ça c’est mon pantalon… ( Au fur et à mesure, le type 2 se sera rapproché)… non, lâche, non, tu te mouches pas… tu te… TU TE MOUCHES PAS DEDANS ESPECE DE..

22 octobre 2007

TEMPS

- J’ai vécu. Vécu comme on vit, sans prendre conscience. Sans prendre conscience de ce temps qui passe. Qui passe et qui nous bouffe, qui nous tue à petit feu. Un feu alimenté par le bois des envies, des désirs, des tourments. Car la vie c’est une course, une course contre la montre, où nous courons dans l’espoir d’atteindre une chose impossible. La mort nous rattrape et le temps nous dépasse, les hommes et les femmes meurt et naissent dans l’innocence parfaite de ce qu’est le bonheur.

- Vous ne croyez pas au bonheur.

- Le bonheur, c’est une invention de l’être humain, pour courir plus vite. Mais il s’essouffle, notre bête à deux pattes. Il s’essouffle et s’épuise. C’est un homme à la mer sans bouée, un triste fantôme qui erre sans but.

- Vous n’avez pas de rêves ?

- Les rêves, c’est comme le bonheur. C’est idéaliste, inatteignable ! On rêve, on perd le sens du présent, on pense le futur et on oublié le passé ! Le passé, ça existe, c’est réel ! Il faut regarder son passé ! Et comme on a tous un sale passé, ça fait mal, ça ramène à la réalité, et la réalité, c’est bien !

- Le passé, on vit avec, on ne s’apitoie pas dessus. On l’accepte, et avec, on construit le futur.

- Construire le futur ? Vous êtes un de ceux qui croient que le futur peut être meilleur que le présent et le passé ? Le passé, c’est du présent déjà vécu. Les gens devraient regarder le passé et voir que ce qu’il va leur arriver ne changera pas beaucoup de ce qu’ils ont vécu. S’ils ont foiré leur passé, ils foireront leur avenir !

- Non ! Le passé s’accepte, les difficultés se surmontent, les gens se battent pour vivre ! Si la vie ne valait pas la peine, on ne la vivrait pas !

- Mais on ne vit pas ! On boit, on fume tout et n’importe quoi pour fuir ce qui s’appelle la vie, et qui est si dur !

- Mais certains se battent !

- Et alors ? Ils meurent tous, non ?

- C’est beau de mourir ! Si on ne mourrait pas, on n’aurait aucun but dans la vie ! Mourir permet d’avoir un ultimatum avant lequel réaliser ses rêves !

- Et pour les autres ? Je veux dire tout le monde a part les 2 personnes sur terre qui se battent pour leurs rêves !

- Il y en a plus que deux ! Et puis les autres, et bien, je crois qu’il sont tristes.

- Alors, ça vous pouvez le dire !

- Non, je veux dire… triste de ne pas rêver. Ce sont des morts. Ce qui fait vivre, c’est l’amour, les rêves, les projets. C’est ce qui nous fait tenir debout. Ceux qui ne rêvent plus, qui n’aiment plus, ceux-là sont morts.

- Alors la terre serait un enfer : plein de morts qui s’enfoncent.

- Qui attendent d’être sauvés.

- Sauvés par vous ?

- …

- Ou par Dieu ?

- …

- Encore une sacrée invention, que Dieu.

- Vous ne croyez ni en les hommes ni en Dieu.

- Je ne crois qu’en ce que je vois.

- Vous pourriez au moins croire en l’homme.

- Vous croyez en Dieu ? Vous êtes un fou. On devrait vous mettre dans un musée, rayon Moyen Age ! Dieu n’existe que pour les esprits primitifs.

- Le blasphème ne changera rien. Je crois que vous-même êtes heureux d’avoir une personne à qui parler quand tout autour de vous est plongé dans la noirceur.

- Mais j’ai ! J’ai mon psy ! Dieu, le psy pour les incrédules.

- Vous êtes triste. Vous ne croyez en rien et perdez les pédales.

- Je suis lucide, j’ai les yeux ouverts !

- Vous avez les yeux ouverts mais vous regardez un mur. Forcément, la vue n’est pas des plus réjouissantes.

- Un mur opaque et solide vaut mieux qu’un monde clair fabriqué sur des espoirs qui ne seront jamais réalisés.

- Vous êtes déjà mort.

- Bien sûr ! Mais vous aussi !

- Non, moi je suis bientôt mort !

- Vous m’expliquez la différence ?

- Entre maintenant et le moment de ma mort, je vais vivre. Je vais rêver, aimer, penser, rire. Je construirais mon futur pierre après pierre, à la sueur de mon front. Et je mourrais heureux.

- Vous rêvez encore je vous dis !

- Alors adieu. Nous verront, nos chemins se séparent ici. Je vous quitte mais à regret. Le temps est passé, et vous êtes toujours d’une grande tristesse. J’espère qu’un jour, peut être, quelqu’un vous rendra le sourire.

- C’est ça, on lui dira. 

rayonazul

22 octobre 2007

Ah... ces hommes

voitureSanfraciscoSur une chaise un homme. Arrive un autre avec une petite fille imaginaire à la main. Le premier homme se lève ! Il va parler, mais le deuxième le stoppe d’un geste.

L’oncle : Attends ! Elle n’est pas de moi !

LE pote : Ah bon, D’accord… Mais alors c’est qui ?

L’oncle : La fille de ma sœur.

Le pote : Ah ?! Je savais pas qu’elle était mariée…

L’oncle : Moi non plus.

Le pote : Ah.

L’oncle : Mais en attendant, elle m’a refilé la gamine. Et je peux te dire que ce n’est pas facile. Elle pleure tout le temps !

Le pote : C’est normal ! Les enfants Ca pleure toujours tout le temps ! C’est pour ça qu’ils boivent autant. Parce qu’après, ils éliminent.

L’oncle : Ben, en attendant, je trouve qu’elle élimine vachement par les yeux et j’ai pas encore trouvé le bouton « arrêt » !

Le pote : contacte le service des eaux !

L’oncle : …

Le pote : C’était une blague !

L’oncle : en attendant, je sais pas comment faire pour l’arrêter quand elle pleure !

Le pote : Eh bien, tu pourrais la bercer doucement…

L’oncle : T’es malade ?! C’est peut être contagieux !

Le pote : Qu’est ce qui est contagieux ? Elle n’est pas malade !

L’oncle : T’en es sûr ? Tu connais la mère ?

Le pote : Bien sûr que non !

L’oncle : Alors ! Si ça se trouve, elle est atteinte d’un truc horrible et contagieux !

Le pote : Le seul truc horrible que je vois ici c’est ta stupidité !

L’oncle : trêve de compliments ! Qu’est ce que je fais avec elle ?

Le pote : Tu peux l’amener au zoo…

L’oncle : J’ai essayé mais ils en on pas voulu.

Le pote : Je parlais de lui faire visiter, pas de la donner.

L’oncle : Oh… pardon !

Le pote : Ou alors le cinéma…

L’oncle : J’ai essayé mais elle a pas 18 ans.

Le pote : Tu va voir quoi comme genre de films, exactement ?

L’oncle : Normalement sa mère doit venir la rechercher, mais je sais pas quand.

Le pote : Forcément, ça aide pas !

L’oncle : Si ça se trouve, elle va essayer de me la refiler !

Le pote : Mais non ! Au pire, tu l’emmènes à la SPA…

L’oncle : Je croyais que c’était pour les animaux.

Le pote : Je pense qu’ils acceptent aussi les humains jusqu’à un certain âge.

L’oncle : AH bon ?

Le pote : Essaye toujours.

L’oncle : je suis pas sur que la mère soit d’accord. En même temps, c’est soit ça, soit à chaque fois qu’elle pleure elle s’essuie sur mon pantalon.

Le pote : Bah, ca va encore, c’est pas trop grave…

L’oncle : Pas trop grave ! Un pantalon tout neuf !

Le pote : Ce que tu peux être matérialiste !

L’oncle : Ouais, ben matérialiste ou pas, moi plus tard j’aurais des poissons rouges !

Le pote : c’est vrai que c’est pas mal !

L’oncle : Ben ouais, t’as pas à le sortir, ils font pas de bruit, ils renversent pas la bouffe partout, ils te réveillent pas en pleine nuit, ils sont pas trop encombrant… Repos quoi !

Le pote : En plus, si tu mets de la javel, ils changent de couleur !

L’oncle : Ah ouais ?!

Le pote : oui ! J’ai fait ça à tous les poissons de ma femme !

L’oncle : Tu crois que les gamins aussi ils changent de couleurs ?

Le pote : Je sais pas, les miens sont tous morts.

L’oncle : Tes gamins ?

Le pote : Non, mes poissons.

22 octobre 2007

Triste histoire...

Eux, enlacés. Une sorte de tristesse se dégage de la scène. Au bout d’un moment, l’homme se dégage violemment, tristement. Il semble déchiré.

Ermitage2

Lui : Bon, j’y vais.

Elle : Tu dois vraiment y aller ?

Lui : Ben, pas trop le choix…

Elle : Tu reviendras ?

Lui : Il tourne la tête…Je ne sais pas…

Elle : tristement, doucement : Ne me laisse pas !

Lui : Je ne sais pas…

Elle : Reste avec moi…

Lui : je ne peux pas ! Je n’ai pas le choix !

Elle Suppliante : Dis moi au moins que tu reviendras…

Lui : Je reviendrais.

Elle :…

Un silence.

Elle : tu mens. Tu ne crois pas ce que tu dis. Tu ne reviendras pas.

Les répliques suivantes seront dites rapidement.

Lui : Je t’aime.

Elle : Alors reste.

Lui : je ne peux pas.

Elle : Alors tu ne m’aimes pas.

Lui : Tu me demandes trop.

Elle : Aimer, c’est trop pour toi ?

Lui : Tu es trop possessive.

Elle : C’est toi qui ne penses pas à moi !

Lui : Au contraire j’y pense trop ! Tu es une plaie !

Elle : …

Elle le regarde et ne comprends pas. Elle est interloquée. Il la regarde, et comprend qu’il est allé trop loin.

Lui : Je… pardon…

Elle : Non, laisse moi !

Lui : Non, pardon, excuse moi je ne le pensais pas.

Elle : eh bien tant pis ! Tu n’avais qu’à penser ! Vas-t’en maintenant. Je te hais. Pars.

Lui : Non !

Elle : Si, pars ! pars et fais toi oublier.

Lui : Non !

Il la prend violemment dans ses bras.

Elle : Lâche moi !

Elle le rejette avec une force insoupçonnée.

Elle : Va-t-en. De toute facon tu ne m’aimes pas !

Lui : Si ! Justement.

Elle : Tristement, doucement. Alors pars. Pars et laisse moi. Pars en étant cruel, et laisse moi t’oublier. Vas-t-en en ne m’aimant plus, et laisse moi en aimer un autre.

Lui …

Il la regarde, puis  s’en va. Une fois qu’il est parti, elle va s’asseoir et allume une petite radio.

La radio : Et toujours l’état général dans tous le pays. La guerre est maintenant déclarée depuis plus de 24h , les hommes valides sont au fur et à mesure envoyés sur le front. Nous vous rappelons que l’engagement militaire est obligatoire pour toutes les personnes en état de servir la patrie. D’avance merci de votre collaboration. Et maintenant écoutons nos spécialistes qui vont nous donner toutes les raisons qui vont faire que cette guerre sera courte. D’avance, nous pouvons vous dire que la guerre sera gagnée d’ici à quelques semaines, inutile donc de….

Le son de la radio diminuera au fur et a mesure, en même temps que la lumière. La jeune femme restera appuyée sur une table, ou couché sur un banc, prostrée.

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