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Une petite histoire pour passer le temps?
22 octobre 2007

Il était une fois

Un chœur,  Le vendeur de journaux, la petite fille aux allumettes. Le chœur servira de conteur. La  scène se passe dans la rue. Le chœur est réparti sur la terrasse d’un café. Il est composé d’un minimum de trois personnes. Il sera le conteur de l’histoire.

Le chœur : Il était une fois.

                  Il n'y a pas très longtemps.

                  Dans un lieu pas si éloigné.

Chœur 1 : C’était d’ailleurs en ce moment même.

Chœur 2 : Et ici.

Chœur 3 : Oui.

Le Chœur : Il est maintenant une histoire que nous allons vous conter.

Chœur 3 : Je vois un homme. Ou plutôt un garçon. Il a des grandes feuilles à la main, et il hurle.

Le vendeur de journaux qui est sur la scène depuis le début mais immobile se met en mouvement.

LVDJ : Journal du jour ! Achetez le journal du jour. 2 euros le journal mesdames messieurs, des nouvelles fraîches de matin.

Chœur 2 : Je vois une femme. Ou plutôt une petite fille. Assise, prostrée. Elle tient des drôles de boites. Elle parle, mais moins fort.

Mise en mouvement de la petite fille aux allumettes. Elle est comme décrite, et propose, à des passants invisibles des allumettes.

LPFAA : Allumettes. Quelqu’un veut-il des allumettes ? Achetez moi des allumettes. Je vous en supplie !

Chœur 1 : Quels drôles de personnages ! Nous qui avions l’habitude des princes et des princesses.

Chœur 3 : Les princes et les princesses n’existent que dans les contes.

Chœur 2 : Je croyais que la vie était un rêve.

Chœur 1 : Ca n’a pas d’importance. Ecoutons les plutôt.

Les deux personnages reprennent leurs appels aux passants invisibles. Au bout d’un moment :

Chœur 3 : Y a pas à dire, ils sont étranges.

Chœur 1 : ils gaspillent beaucoup d’énergie à rien.

Chœur 2 : En même temps, on dirait qu’ils jouent leur vie dans ces papiers et ces boîtes.

Le Chœur : Reprenons la narration.

                    Ils ne se connaissaient pas.

                    Le Prince presque charmant

                    Et la presque princesse étaient dans la rue

                     Hors le hasard vint à les faire rencontrer.

Reprise du mouvement des deux personnages.

LVDJ (A LPFAA) : Eh bien, ma petite, j’ai pas l’impression que ton commerce marche mieux que le mien !

LPFAA effrayée : Qui êtes vous ?

LVDJ : Moi ? Je suis le vendeur de journaux. Je passe ma journée à ça, histoire d’avoir de quoi manger. Mais aujourd’hui ça ne marche pas bien. Je vais encore être obligé de me servir au marché.

LPFAA : …

LVDJ : Me regarde pas comme ça, je vais pas te manger !

LPFAA : Je ne peux pas parler aux inconnus.

LVDJ : Eh bien, tu ne vas pas réussir à vendre grand-chose.

LPFAA : Tu veux m’acheter des allumettes ?!

LVDJ : Ca aurait été avec plaisir mais je n’ai même pas assez de sou.

LPFAA ( déçue) …

LVDJ : Mais toi non plus tu n’as pas l’air d’avoir bien mangé, ou du moins pas plus que moi !

LPFAA : Absolument pas convaincante : Si, j’ai mangé.

LVDJ (étonné) Et ces marques ! Tu as été battue ?

LPFAA : Non !

Elle s’enfuit. LVDJ la poursuit. S’ensuit un jeu de chat et de souris au travers de la scène. A la fin, le vendeur attrape la petite fille dans ses bras. S’ensuit un long silence. Ils sont figés.

Le chœur : Et c’est là que tout se passe.

Chœur 1 : Car ils viennent de tomber amoureux.

Chœur 2 : L’un de l’autre.

Chœur 3 : Ca aide.

Chœur : Il est maintenant

              Un vendeur de journaux

               Une petite fille aux allumettes

               Qui tombèrent amoureux l’un de l’autre.

Chœur 2 : Belle histoire en vérité.

Chœur 3 : Mais ce n’est qu’une histoire.

Chœur 1 : C'est-à-dire ?

Chœur 3 : Que la réalité rattrape les histoires.

Chœur 2 : Comment ça ?

Chœur 3 : Vous allez voir. A-t-on le droit de faire un bond dans le temps ?

Chœur 2 : Non.

Chœur 3 : Tant pis. De toute façon, c’est déjà trop tard.

Chœur 1 : Trop tard pour quoi ?

Chœur 2 : Chut ! Ecoute. Ils se disputent déjà.

Reprise des mouvements des personnages. Ils se repoussent mutuellement.

LPFAA : Je te hais.

LVDJ : Laisse moi.

LPFAA : Tu n’es qu’un pouilleux misérable.

LVDJ : Silence, insolente. Tu ferais mieux de retourner à la rue.

LPFAA : Arrête, tu ne vaux pas mieux. Menteur, traître, voleur, arnaqueur…

LVDJ : Laide, Repoussante, Inutile…

Le Choeur : STOP

Chœur 1 : On arrête tout.

Chœur 2 : C’est trop triste.

Chœur 3 : Mais c’est la réalité !

Chœur 2 : Eh bien la réalité est trop triste.

Chœur 1 : Pourquoi quand on dit le mot « réalité » les gens pensent que c’est triste. La réalité peut être belle.

Chœur 3 : Eh bien là, elle ne l’est pas !

Chœur 1 : Mais elle peut le devenir.

Chœur 2 : Comment ça ?

Chœur 3 : Je crois que je comprends. La réalité est ce qu’on en fait

Chœur 1 : Oui. Reprenons.

Le Chœur : Il est maintenant

                    Un Prince presque charmant

                    Et une presque princesse

                    Qui s’aimaient beaucoup

                     Mais la réalité est ce qu’elle est.

Chœur 1 : Ils se disputèrent.

Chœur 2 : Se déchirèrent.

Chœur 3 : Mais l’amour, plus fort que tout le rassembla.

Chœur 1 : Ensemble, ils ne sortirent pas de la misère.

Chœur 2 : Mais ils vécurent heureux.

Chœur 1 : A trois.

Chœur 3 : A trois ?

Chœur 2 : Lui

Chœur 3 : Elle

Chœur 1 : Et le bonheur.

Au fur et a mesure de la dernière discussion, le couple se sera rapproché et ils seront de nouveaux dans les bras l’un de l’autre à la fin.

Boipeba

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